M. BELGHAZI, A. Dehimi, N. Dridj, A. Bendarradj, Y. Bulekfoul, K. Okka, Z.Benarab, B. Bioud
Service de pédiatrie – CHU de Sétif
Introduction :
L’asthme bronchique provient de l’association d’une atopie et de facteurs environnementaux favorisants. Les expositions mises en cause dans le développement de la sensibilisation allergique typique de l’asthme et des allergies sont essentiellement celles aux pneumallergènes de l’intérieur et de l’extérieur des locaux. Notre objectif est de tracer le statut atopique et de sensibilisation des enfants et adolescents asthmatiques traités et suivis au niveau de la consultation d’asthme du service de pédiatrie du CHU de Sétif.
Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude épidémiologique prospective de type descriptif à visée analytique sur une durée de deux ans, de janvier 2019 à décembre 2020, portant sur 164 patients. Ont été étudiées l’atopie personnelle en utilisant des scores cliniques (Allergic Rhinitis and its Impact on Asthma ARIA, SCORing Atopic Dermatitis SCORAD) et celle de la famille nucléaire des patients en question. Les prick tests aux pneumallergènes ont été réalisés chez la totalité de nos patients.
Résultats :
Le taux de participation dans notre étude était de 164 patients. L’âge de nos patients était de 7 à 16 ans avec une naissance par voie haute dans 15,9% des cas. Une rhinite allergique a été objectivée chez 79,9% de nos patients, une conjonctivite allergique dans 26,8%, une dermatite atopique dans 17,1% et une allergie alimentaire dans 3,7% des cas. La rhinite allergique est intermittente chez 54,2% de nos enfants et elle est modérée à sévère dans 26,8% des cas. La dermatite atopique est mineure SCORAD < 15 chez 13,4% de nos patients. L’atopie familiale a été retrouvée dans 45,7% dans la fratrie, 35,4% chez la mère et 34,8% chez le père. L’asthme, quant à lui, a été noté dans 22,6% dans la fratrie et dans 4,9% chez les parents a pieds d’égalité. Une sensibilisation aux pneumallergènes est notée dans 57,3% des cas avec en pole position les acariens (D. pteronysinus dans 55,3% et D. farinae dans 48,9%), suivis par les poils de chats dans 30,9% des cas et l’olivier dans 28,7% des cas. 45,7% de nos patients présentaient un asthme bien contrôlé, 43,9% un asthme partiellement contrôlé et 10,4% un asthme mal contrôlé.
Conclusion :
L’évaluation du profil de sensibilisation des enfants et adolescents asthmatiques constitue une étape cruciale dans la démarche diagnostique de l’asthme afin de mieux prendre en charge la maladie et garantir une meilleure qualité de vie des patients asthmatiques.