Saad-Eddine Dib
Maître de conférences B, Service de pédiatrie A Hôpital mère-enfants de Tlemcen
Introduction :
La staphylococcie pleuro-pulmonaire (SPP) est peu fréquente, mais son pronostic est sévère vu la progression rapide du MRSA.
Matériel et méthodes :
Étude descriptive rétrospective longitudinale réalisée du 1er janvier 2012 au 31 décembre 2017 chez des enfants âgés de 1 mois à 6 ans ayant un diagnostic de sortie de SPP, retenu sur les critères suivants :
Pneumopathie, pleuro-pneumopathie ou abcès du poumon avec hémoculture, culture du liquide pleural ou du drain positive au staphylocoque doré.
Enfants ayant des signes cliniques et radiologiques caractéristiques de la SPP.
Nous avons retenu 39 dossiers. 22 malades (56,4%) avaient une bactériologie positive et 17 (43,6%) une image radiologique très évocatrice.
Résultats :
L’incidence annuelle est de 6,5 malades/an. L’âge médian 9 mois. 71,8 % des malades avaient moins de 1 an. Le sex-ratio à 1,78. Cliniquement : fièvre 95%, dyspnée 92%, météorisme abdominal 45%, porte d’entrée cutanée 22,5%. Sur le plan biologique une hyperleucocytose dans 73%, CRP moyenne à 220 mg/l, bactériologie positive chez 22 malades dont 6 MRSA. Sur le plan radiologique : un épanchement pleural 80%, des pneumatocèles 35%, un pneumothorax 13%. Sur le plan thérapeutique 66,6% ont reçu la vancomycine, un drainage pleural a été fait chez 13 malades. La durée moyenne d’hospitalisation était de 20,8±9,6 jours. On déplore 2 décès.
Conclusion :
La SPP reste de mauvais pronostic par ses complications et la progression de la résistance du staphylocoque aux antibiotiques.