Gheskili Samah, Azzi Jihane Layla, Kassama Mounia, Chaalal Meriem, Messafeur Abdel Krim
Faculté de médecine Béchar
Université Tahri Mohamed Béchar
Introduction :
La surveillance épidémiologique constitue un pilier fondamental de la santé publique, en permettant la détection précoce, le suivi et le contrôle des maladies transmissibles surtout les MDO. La wilaya de Biskra présent des caractéristiques géographiques, climatiques et socio-économiques favoriser la circulation d’agents infectieux. Les enfants sont vulnérables aux infections : immaturité immunitaire, promiscuité en milieu scolaire, accès limité aux services de santé ou aux programmes de vaccination.
Objectifs :
Dresser un profil épidémiologique des maladies à déclaration obligatoire (MDO) chez l’enfant de 0-15 ans dans la wilaya de Biskra (Algérie), 2019.
Sujet, matériel et méthode :
Etude descriptive rétrospective, touche 2 761 cas des MDO chez les enfants de la wilaya de Biskra au cours de l’année 2019. Variables étudiées : mois, âge, sexe, adresse, maladie, définition de cas…
Résultats :
Pics saisonniers :Janvier (13,7 %) puis Décembre et Octobre. Les enfants de 0-1 an (30,1 %) et 5-9 ans (28,9 %) sont les plus touchés. Légère prédominance masculine. Les communes les plus touchées sont : Biskra (22,1 %), Tolga, Sidi Okba. Les maladies les plus fréquentes : Leishmaniose cutanée : 42,6 %, Rougeole : 30,6 %, Autres méningites, Hépatite A, Brucellose.
Discussion :
La vulnérabilité accrue des jeunes enfants aux infections, en lien probable avec l’immaturité du système immunitaire, la promiscuité en milieu scolaire ou familial, et parfois l’incomplétude des calendriers vaccinaux. La fréquence élevée de la rougeole et l’hépatite A d’où l’importance de maintenir une couverture vaccinale élevée et d’assurer des conditions d’hygiène adéquates.Les problématiques liées à l’hygiène alimentaire, l’eau potable et de zoonoses, confirmant la nécessité d’une approche multisectorielle (One Health).
Conclusion :
Le renforcement des programmes de vaccination, d’assainissement, de lutte contre les vecteurs et de formation du personnel de santé s’impose comme une priorité.